ORDRE |
FAMILLE |
GENRE ET ESPECE |
Falconiformes |
Accipitridés |
Gypaetus barbatus |
DESCRIPTION:
Le gypaète barbu est un remarquable vautour, dont le nom provient de la touffe de plumes noires qu’il possède sous son bec. Son admirable plumage en fait l’un des plus beaux rapaces, avec une teinte orange-crème sous le ventre et une autre noir foncé pour les ailes, la queue et le masque de son visage. Son bec est puissant et surtout crochu. Il lui est très utile pour déchiqueter la chair des carcasses dont il se nourrit, ou encore pour transporter des os qu’il laisse tomber du haut d’une falaise afin qu’ils se brisent et qu’il puisse en extraire la moelle à l’aide de sa langue. Ses pattes et ses serres en revanche ne sont pas du tout puissantes, et à cause cette faiblesse, le gypaète barbu les emploie plutôt pour ses déplacements au sol que pour la capture de ses proies. Malheureusement, cet oiseau qui est si beau à admirer lorsqu’il s’élance du haut d’une falaise pour se laisser porter par les courants d’air chaud se fait de plus en plus rare. En effet, il ne reste plus aujourd’hui qu’une vingtaine de couple dans les Pyrénées et la Corse, et c’est donc le vautour le plus rare d’Europe. Heureusement que d’autres effectifs sont présents en Asie et en Afrique, mais il demeure tout de même une espèce extrêmement rare et menacée.
Pouvoir observer un gypaète barbu en plein vol est extrêmement rare.
MODE DE VIE:
Le gypaète barbu aime se reposer des heures entières après s’être régalé d’un bon repas. Il peut ainsi rester longtemps perché sur une corniche abritée ou au sommet d’un arbre ayant poussé sur les flancs d’une falaise. Ces endroits constituent d’excellents postes d’observation, d’où le gypaète barbu peut surveiller les environs et s’envoler à la moindre menace. On observe alors un véritable spectacle de toute beauté. Le gypaète barbu s’élance en dépliant ses longues ailes pointues et sa grande queue, puis se contente de se laisser porter par les courants thermiques et ne donne que quelques battements d’ailes au départ. Cependant pouvoir observer cette scène est une opportunité extrêmement rare pour l’homme, d’une part à cause de la rareté du gypaète barbu et d’autre part car il s’agit d’un animal farouche et méfiant, qui ne se laisse guère approcher par les Hommes. L’endroit le plus conseillé pour l’observation et l’étude du gypaète barbu demeure encore l’Asie, car le gypaète y est présent en plus grand nombre et paraît plus accoutumé à la présence humaine. Dans certaines régions de ce continent il fréquente même les décharges publiques, les fermes et les abattoirs, là où il trouve de quoi se nourrir. Le gypaète barbu est généralement un animal solitaire, mais quelquefois il est possible qu’un couple se forme, notamment au cours des repas ou sur une corniche appréciée pour le repos. Durant l’hiver et l’arrivée du printemps, le mâle et la femelle paradent ensemble autour du site de nidification. Ils volent alors ensemble à grande hauteur, tout en décrivant des cercles autour de l’endroit choisi. Au bout d’un certain temps, ils se laissent tous deux tomber dans une chute vertigineuse les serres entremêlées. Le gypaète barbu se fonde ainsi un territoire, dans lequel il demeure dans la plupart des cas, bien que certains individus préfèrent prendre part à des migrations. Certains gypaètes barbus parviennent même à survoler la mer sur quelques distances, ce qui ne leur est absolument pas facile étant donné l’absence de courants thermiques.
Les gypaètes barbus aiment bien se reposer en haut d'une corniche après avoir mangé.
ALIMENTATION:
Le gypaète barbu n’est pas un grand chasseur, mais faisant partie des vautours, il préfère se régaler de charogne et d’os d’animaux déjà morts. Il aime bien les carcasses encore fraîches, mais il attend souvent que d’autres vautours aient mangé avant lui, pour qu’il puisse s’attaquer à la chair la plus dure ainsi qu’aux os. Les plus gros os sont brisés et la moelle en est extraite, tandis que les plus petits sont mangés tout entier. Le système digestif du gypaète barbu est adapté à ce type de régime alimentaire, et la digestion commence dès que l’oiseau se met à manger. Cependant, si le gypaète barbu ne trouve aucune carcasse dont se nourrir, il peut être contraint de chasser lui-même ses proies, et s’attaque alors à des oiseaux tels que les perdrix ou des espèces plus petites. Il peut aussi capturer de petits mammifères ou même de tortues qu’il laisse retomber depuis les airs afin de briser leur carapace.
Le gypaète barbu saisit et manipule les os à l'aide de son puissant bec.
REPRODUCTION:
Le gypaète barbu choisit souvent une corniche ombragée pour y édifier son nid, ou bien une cavité dans un flanc de falaise. Son territoire comprend généralement cinq nids, mais bien souvent le gypaète barbu n’en utilise qu’un seul, les autres servants pour les années à suivre. Le gypaète barbu se met en quête de grosses branches, de papiers ou de chiffons, ainsi qu’une multitude d’autres déchets pour édifier son nid aux dimensions impressionnantes d’un mètre de hauteur et de deux mères de diamètres. La taille du nid augmente avec les années qui passent, par l’apport de nouvelles banches, de plus de laines, et par les dépôts d’excréments à l’intérieur du nid. A l’arrivée du printemps, la femelle y dépose un ou deux gros œufs qu’elle couve pendant deux mois environ. Le mâle et la femelle se relayent ensuite pour nourrir les petits, mais généralement un seul des deux oisillons achève sa croissance. Durant longtemps le petits doit recevoir quatre repas par jour, et il ne devient autonome que vers l’âge de 3 mois et demi.
Les cavités dans les flancs des falaises font parties des endroits préférés des gypaètes barbus pour la construction de leurs nids.
FICHE ZOOLOGIQUE
DIMENSIONS:
REPRODUCTION:
MODE DE VIE:
ESPECES PROCHES:
Quelques rares montagnes d'Europe dont les Pyrénées, l'est et le sud de l'Afrique, l'Asie centrale.
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